top of page

Écho du pélerinage paroissial à Banneux (nov. 2019)


« En ce temps-là, quand l’heure fut venue, la paroisse Saint-François de Louvain-la-Neuve monta à Banneux. Tous, jeunes et très jeunes gens, n'emportant avec eux que le strict nécessaire (une tunique et des sandales... Et des pantoufles, des chaussures de marche, des doudounes, des bonnets, des écharpes, des moufles, des lits pour enfants, quelques bières, une tonne de gaufres, du chocolat, des biscuits... Bref, de quoi survivre !), tous se réunirent sous le doux et vaste manteau de Marie, mère de Dieu... et Jésus se tint au milieu d'eux. »


Voilà comment de saints rédacteurs auraient probablement débuté leur récit des jours bénis de notre pèlerinage paroissial. À raison ! Car, si nous ne pouvons peut-être pas ajouter de nouveaux livres au canon biblique, ce que nous avons vécu ensemble pendant quelques jours était néanmoins vraiment évangélique.


Alors, que retenir de ces moments "en famille" comme on aurait envie de le dire ? À chacun ses souvenirs bien sûr, mais tant de visages réjouis tout au long du week-end ne pouvaient qu'être le signe de vrais bonheurs partagés. Essayons d'en citer quelques-uns.


D'abord, vendredi, accueil dans un hébergement presque luxueux, et dîner efficace, voilà qui nous avait bien mis sur la voie. Suivit un "grand jeu par équipes" mémorable, où les talents les plus divers furent mis à contribution, et où des compétences essentielles furent sollicitées, telles que savoir tenir un verre en plastique sans le toucher - capital pour faire bonne figure auprès de vos collègues ou encore au CP, au BdH et autre Conseil de Fabrique. L'excellent verre de l'amitié, qui acheva la soirée en même temps que les convives, ne nécessite sans doute pas d'autre commentaire : comme le dit père Sébastien, à 22h l'Esprit Saint est couché.


Samedi ensuite, après l'indispensable nourriture spirituelle des Laudes, et avant la messe du jour, les pèlerins eurent le bonheur de pouvoir écouter le père Damien parler de Marie, la femme grâce à qui l'Incarnation de notre Seigneur put avoir lieu, à grands renforts de citations d'un certain John Henry Newman (que père Damien semble vraiment apprécier, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué). En un mot, nous étions en bonne compagnie.

Après le déjeuner, notre après-midi fut illuminé par une magnifique promenade sous le soleil, à travers les dorures de nos forêts qui avaient revêtu leur bel habit d'automne pour l’occasion. Un délice... Et un lieu privilégié pour de nouvelles rencontres et discussions entre marcheurs.


Ensuite, notre visite du sanctuaire sur les pas de Mariette, fort soigneusement préparée par les bonnes explications du père Schneider, fut encore l’occasion de nous laisser toucher par les paroles de la Vierge, par sa lumineuse présence, par son invitation à prier… et par le froid glacial qui semble être de rigueur lorsqu’il s’agit de « pousser ses mains » dans l’eau de la source de Banneux. Pousser ses mains dans l’eau… durant l’après-midi, certains enfants plus spirituels que les autres y avaient même mis les gants et les manches. Bienheureux les parents d’enfants aussi pieux !


Enfin, le soir venu, une veillée de prière nous attendait pour nous permettre de laisser descendre en douceur toutes les nombreuses grâces reçues durant la journée, et nous laisser retourner par la miséricorde de Dieu, en vue d’un dimanche où des joies multiples étaient encore au programme, entre Laudes, enseignement de père Sébastien sur cette âme mariale qui nous mène en hâte et en confiance vers Dieu et vers notre prochain, et enfin grande messe commune célébrée par père Dominique.


Dans tout ceci, nous n’avons même pas encore cité le programme distinct des jeunes de Poverello, un programme semble-t-il très intense, et autour duquel flotte comme un parfum de secret, propre aux grandes aventures. Nous avons ouï dire qu’il y fut entre autres question d’un parachutage des troupes à plus de 15 km à pied de l’objectif, avec pour seul matériel une carte, une perruque à la Bob Marley, une chemise blanche très XVIIe et un enjoliveur de voiture. Imaginez qu’en plus de tout cela, des versets d’Evangile aient été envoyés par SMS aux marcheurs, destinés à être mimés et filmés (« Zachée descends de ton arbre » ; « Un signe apparaît dans le ciel : un grand dragon, rouge feu, avec sept têtes et dix cornes » ; ou encore « laissez-vous guider par l’Esprit »), et vous obtenez un résultat détonnant… que nous ne pourrons vous dévoiler en raison des droits d’auteurs et d’image très stricts en vigueur depuis l’introduction du RGPD dans l’UE.


Sur le plan spirituel, les jeunes ne furent pas en reste non plus, ayant notamment pu découvrir à leur tour les sanctuaires sur les pas de Mariette, avec notre bon diacre Hans. Qualité d’écoute, beau silence, tout le monde en fut impressionné.


Quant aux activités des nouveau-nés et des 3-6 ans… jetons un voile pudique sur ces scènes d'une rare violence, que la morale et le bon sens ne peuvent certainement que réprouver.


De tout ce qui précède, tant d’anecdotes pourraient encore être racontées… Une organisation millimétrée, des coups de main, des sourires échangés, du dévouement, des découvertes, une entente qui grandit. Comment ne pas remercier encore les organisateurs pour la qualité incroyable de leur travail... ? Tout le monde sait de qui il s'agit et chacun se reconnaîtra (n’est-ce pas ?), mais une chose est certaine, grâce à eux en particulier, et grâce à la présence de chacun, le Royaume s'est vraiment approché de nous aujourd’hui.

Merci donc à tous pour tous les liens fraternels tissés à Banneux. Et rappelons-le nous : suite à un tel évènement, quelque chose doit vraiment changer en nous, avec l’aide de l’Esprit Saint. Les possibilités sont innombrables, mais une première piste pour entretenir le mouvement n’est-elle pas tout simplement déjà de venir "en hâte" à la prochaine messe dominicale, pour rendre grâce, accueillir la Parole et le Verbe fait chair… et pour enfin rencontrer tous ceux avec qui nous n'avons pas encore assez discuté durant le pèlerinage ?

Louis de Brouwer




133 vues0 commentaire

Kommentare


bottom of page