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P. Damien Desquesnes | Mot à l’occasion de mon installation à Saint-François le 6/09/2020


Je suis arrivé ici il y a deux ans comme vicaire et me voici installé comme curé à Saint-François. À vrai dire, mon histoire à Louvain-la-Neuve est plus ancienne. J’y ai en effet étudié pendant neuf ans. Si je suis resté tant de temps, c’est à cause des études d’ingénieur, de philosophie et de théologie. Ces neuf années ont inscrit dans ma conscience une grande reconnaissance pour ce qui m’a été donné ici, pour les moyens que ce pays consacre à l’éducation de sa jeunesse. Je dois vous avouer qu’il ne m’est pas possible d’être prêtre sans penser à ce que je lui dois, sans lui rendre d’une certaine manière ce qu’il m’a donné, en un mot, sans avoir à l’esprit que croire est une service rendu à l’humanité. Et je voudrais en donner quelques exemples.

  • 1. La foi nous relie directement à Dieu, à Celui qui est au-delà de tout. Cela veut dire que la foi nous préserve de tout conditionnement, des forces du monde visible, et surtout de l’opinion, c’est-à-dire ce que tout le monde sans prendre la peine d’en examiner sérieusement la vérité. À notre époque qui tend à uniformiser la pensée et les cultures, à tordre le sens des mots, la foi restera une réserve qui nous permettra de prendre du recul et de considérer toutes choses sous un autre regard : le regard de celui qui juge avec justice, le regard du Dieu vivant et vrai, le regard de ce Dieu qui parle à notre conscience.


  • 2. La foi marche également main dans la main avec l’espérance. Autrement dit, l’homme de foi clame qu’il y a toujours un avenir et que vis-à-vis de cet avenir, il doit engager ses forces pour en être digne. Je dis cela à un moment où, quand on parle d’avenir, on dit qu’il est bouché. C’est la fin d’à peu près tout : la civilisation, les espèces animales et végétales, les ressources naturelles, les hivers enneigés. Mais l’homme ne peut pas vivre avec le néant en face de lui. Si tel était le cas, il renoncerait bien vite à avoir des enfants, à les aimer, à leur partager ses connaissances, son patrimoine moral et matériel. Mais la foi est là qui assure que la vie de l’homme a un sens et que nous n’avons pas le droit d’aimer le néant. Plus encore, la foi porte en elle la terrible et noble exigence de devenir meilleur.


  • 3. La foi, rappelons-le, n’est pas une théorie. Elles est vivante si elle s’accompagne d’actes concrets comme l’amour du prochain. Saint Paul parle de la foi agissant par la charité. Quelle influence la foi peut avoir sur le comportement des hommes ! Elle nous pousse à combattre ce réflexe que tous nous portons en nous et qui consiste à penser à soi avant de penser aux autres. L’épidémie actuelle et le changement climatique, qui nous attend et que nous percevons déjà, nous pousse à changer de style de vie sur ce point-là, à poser des gestes simples – qui sont peut-être une contrainte – mais qui seront motivés par le souci de l’autre autant que de nous-mêmes.

Vous connaissez à présent une part de l’esprit qui m’habite, du souci qui me préoccupe : tout cela, je vous le rappelle, est issu de ma reconnaissance pour ce que j’ai reçu ici. Aussi, je terminerai par la reconnaissance.


Sans oublier Pierre Hannosset et Dominique Janthial, je rends avant tout hommage à Raymond. Je l’ai vu hier : il n’a rien perdu de la ferveur de ses premiers jours et il m’a dit être content de l’évolution de la paroisse Saint-François.

Merci à Salvator, notre doyen, qui ne manquera, j’en suis sûr, de nous aider à mettre sur pied l’Unité pastorale.



Merci, cher Sébastien, pour ton aide, ta souplesse et ta disponibilité. Je t’avoue que ton dynamisme et ton énergie ne cessent pas de m’épater. Je ne doute pas que tu aies toutes les capacités pour remplir ta mission auprès de l’université et des étudiants.

Merci à toi, cher Jacques, notre diacre. Ta présence enrichit de la liturgie à Saint-François. Permets-moi de saluer en toi un homme fidèle : ici les curés passent, mais toi, tu demeures.

Merci à Benoît Jacobs, l’échevin des cultes. Je suis heureux de vous voir non seulement aux réunions de fabrique, mais aussi pour partager notre joie.


Je salue également mes parents qui nous ont rejoints. Ils ont fêté il y a quatre semaines leurs noces d’or, faisant la fierté et la joie de leur famille.


Enfin, merci à vous tous, qui que vous soyez, pour votre ouverture d’esprit, pour votre disponibilité, pour les innombrables services rendus et pour la flamme de la foi que vous faites briller.


Le Seigneur nous demande d’être le sel de la terre, c’est-à-dire d’être un vrai disciple, d’avoir une vie concrètement influencée par la foi. Ensemble, faisons cela.

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