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Xavier Joachim

Homélie pour le 4E dimanche du Temps ordinaire | 28/01/2024 | P. Damien Desquesnes



Dimanche dernier, le Seigneur avait croisé, sur le bord de la mer de Galilée, Simon et André, Jacques et Jean. Il les avait appelés et ils avaient répondu aussitôt en laissant tout : leur barque, leurs filets et leur famille.

Pourquoi tout est-il allé si vite ? Pourquoi une réponse aussi entière de la part des disciples ? Il y a là un mystère sur lequel le passage que nous venons d’entendre jette quelque lumière.

En effet, il y a une chose qui caractérise la parole de Jésus, c’est son autorité : « On était frappé par son enseignement parce qu’il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. »

Aux yeux de ses contemporains, Jésus occupait un rôle d’enseignant ; mais à la différence des scribes, sa doctrine ne s’appuyait sur celle d’un autre Maître. Jésus parle de son propre fond ; il n’a besoin d’aucune référence pour donner du poids à ses mots. C’est cela parler avec autorité.

Cependant, l’autorité de Jésus est plus que cela. L’autorité veut dire qu’il y a une force dans sa parole : « Il commande aux esprits impurs et ils lui obéissent. » Les démons obéissent à Jésus parce qu’ils ne parviennent pas à trouver une faille entre Jésus et sa parole.

Il y a donc, frères et sœurs, dans celui qui enseigne dans la synagogue de Capharnaüm, une profonde cohérence entre la personne et sa parole.

Une absence de complexe, aussi, à annoncer une Bonne nouvelle qui commence par demander la conversion de ses auditeurs, comme nous l’avons vu dimanche dernier. Jésus commande aux esprits impurs. Et il nous dit : ‘C’est vous qui devez changer. Le Royaume de Dieu est là ; c’est à vous de vous y adapter. Pour y entrer il faudra vous lever et marcher à ma suite. Ayez l’audace de laisser vos sécurités pour vous reposer sur la solidité de ma parole.’


Il est important de réaliser que, de la première prédication de Jésus, on n’a rien retenu. Le contenu de son enseignement a été oublié. Ce qui est resté — et qui a impressionné les auditeurs — c’est précisément l’autorité.

J’insiste là-dessus pour que nous nous rendions compte que le message de Jésus, c’est lui-même : Jésus et sa parole, c’est tout un.

En outre, il est capital que nous réalisions également que l’étonnement et l’admiration qui ont germé spontanément chez les auditeurs de Jésus doivent encore mûrir. Il faut que l’écoute produise un fruit : la foi.

L’Évangile veut en effet nous apprendre à découvrir qui est Jésus pour croire en lui. D’ailleurs, après un cheminement de quelques mois, Jésus lui-même posera la question à ceux qu’il avait appelés : « Pour vous, qui suis-je ? » En d’autres termes : « Quelle est votre foi en moi ? » Nous connaissons la réponse de Pierre — elle fuse — « Tu es le Christ. »

Remarquez : la foi de Pierre ne connaît ni doute, ni hésitation. Elle va droit au but. Il y a une grande force dans sa foi. Il y a une force parce que Pierre a répondu spontanément à l’appel de Jésus et qu’il a accepté de perdre quelque chose pour lui.


Ce dimanche, nous célébrons l’entrée en catéchuménat de plusieurs candidats au baptême. Pour eux, commence un chemin de découverte de Jésus. Ce parcours n’est pas que « cérébral ».

Il s’agit — pour eux comme pour nous — de prendre Jésus comme Maître de vie, comme quelqu’un qui demande qu’on perde quelque chose pour lui. Ce qu’il faut abandonner, c’est sa volonté propre ; c’est ce chemin où l’homme vit en n’en faisant qu’à sa tête, sans tenir compte de Dieu. Ce qu’il faut, c’est mettre dans nos vies le désir de plaire au Seigneur en mettant sa parole en pratique.

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