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Homélie pour le 2E dimanche du Temps ordinaire | 15/01/2023 | P.Damien Desquesnes.


Le passage d’Évangile que nous venons d’entendre a été représenté par différents peintres. On voit dans leurs œuvres Jean Baptiste vêtu d’une peau de chameau avec une ceinture autour des reins ; et son bras nu qui désigne quelqu’un. Nous savons bien — puisque nous avons tous été bien éduqués — qu’il est impoli de montrer quelqu’un du doigt. Cependant, nous allons suivre le bras de Jean ; nous allons fixer notre regard dans sa direction ; nous allons apprendre à voir, comme lui, d’un regard pénétrant ; d’un regard qui voit à mille kilomètres.


Remarquons tout d’abord ce qui est étonnant : Jean ne connaissait pas Jésus. Il a été envoyé pour le désigner, mais sans le connaître. C’est au Jourdain — quand il voit l’Esprit descendre et demeurer sur Jésus — que Jean voit en lui l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde, et qu’il le reconnaît sur base des indications de Celui qui l’a envoyé.


Jean saisit en un coup d’œil plusieurs facettes de Jésus de Nazareth. Il est :

- Celui qui était avant lui, c’est-à-dire le Créateur des hommes et du monde,

- Celui en qui l’Esprit habite — demeure — en plénitude, le Fils de Dieu,

- Enfin, il discerne en lui l’Agneau de Dieu.


Cette dernière appellation est elle-même riche de sens… Dans cet Agneau, on peut voir :

- Le Serviteur de Dieu qui donne sa vie en rançon pour la multitude. En d’autres termes, Jean voit déjà la Passion et la mort sur la croix, dès le Jourdain.

- Cet Agneau immolé et toujours vivant qui trône au centre de la Jérusalem céleste vers laquelle nous marchons.

- Celui qui est montré au peuple chrétien lors de chaque eucharistie.


Voilà les quelques facettes du Christ que nous montrent les versets d’Évangile que nous avons entendu. Il y en a bien d’autres… Qu’on se souvienne de ce que l’on trouve chez saint Paul. Dans son épître aux Corinthiens, il dit que le Christ est la sagesse de Dieu et notre sanctification ; aux Colossiens : en lui habite corporellement la plénitude de la divinité ; aux Romains : il est le Dieu béni éternellement ; aux Éphésiens : la connaissance de son amour dépasse toutes les autres ; aux Galates : le Christ vit en lui. N’oublions pas cette déclaration mystérieuse que nous trouvons dans la lettre aux Hébreux : tout Fils qu’il était, il apprit de ce qu’il souffrit, l’obéissance. Ce n’est pas le moment de commenter toutes ces citations. Il importe de voir que ces facettes sont nombreuses, indiquant toute la richesse contenue dans la personne de Jésus. Ne vous laissez pas impressionner, si cela vous semble trop grand, ou si de Jésus vous auriez une vision qui vous semblerait trop petite. Ne vous laissez pas abattre. Considérez les choses sous un jour plus avantageux. Laissez-vous fasciner par la personne du Christ. Vous ne vous lasserez pas de le connaître ! Jamais, vous ne serez blasés. Si vous avez quelque intérêt pour lui, vous ne serez pas déçus. La grâce même vous conduira de découverte en découverte, d’une joie à une autre joie, plus profonde encore. Cherchez à le connaître maintenant, à l’imiter maintenant, pour être avec lui durant l’éternité, sans jamais vous ennuyer d’être avec lui et de glorifier l’Agneau vainqueur… vainqueur de toutes vos limites, de tous vos péchés ou insuffisances.

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